Société

Séquelles d’un pervers narcissique : comment j’ai survécu au chaos intérieur ?

On croit que tout s’arrête quand on quitte un pervers narcissique. En réalité, la vraie douleur commence après. Pendant cinq ans, j’ai vécu l’enfer : relation sexuelle maquillée en amour, isolement, mensonges pathologiques, manipulation sexuelle et émotionnelle. Aujourd’hui, je raconte ce que cette relation m’a laissé : des séquelles invisibles, profondes, mais pas incurables.

Quand la relation est finie mais que la guerre continue

On m’a souvent dit : « Le plus dur, c’est de partir. » Non. Le plus dur, c’est tout ce qui reste après.

J’ai raconté ce que c’était de vivre sous l’emprise d’un pervers narcissique, à coups de culpabilité, de dévalorisation, de relation sexuelle imposée déguisée en preuve d’amour, de contrôle émotionnel permanent. J’ai voulu en finir. Pas avec ma vie. Avec cette vie-là, où l’on ne sait plus si on existe vraiment, ou juste comme objet dans le décor d’un autre.

Mais ce que je n’ai pas encore dit, c’est ce qu’il reste, une fois la porte claquée.

Quand on s’éloigne du bourreau, on croit que tout va s’arranger. Que le calme va revenir. Mais ce calme-là, c’est un silence qui hurle. Une nuit sans fin, où reviennent les messages sordides, les photos sexuelles non sollicitées, les rapports forcés, la solitude d’une chambre d’hôtel après avoir perdu sa virginité et vu l’autre partir “pour le travail”. C’est le corps qui se crispe sans prévenir, la jambe qui souffre depuis un accident qu’il a tourné en blague, la honte qui colle à la peau comme une brûlure mal refermée.

Et c’est ce que je veux raconter aujourd’hui : les séquelles d’un pervers narcissique ne s’arrêtent pas avec la rupture. Elles vivent en nous, nous hantent, nous ralentissent. Mais elles peuvent, aussi, nous apprendre à survivre. Et peut-être, un jour, à vivre vraiment.

Cinq ans d’emprise : comment j’ai guéri d’une relation toxique

Le silence après le chaos : solitude, isolement, sidération

Quand je l’ai quitté, je pensais que le pire était derrière moi.

Je croyais naïvement que couper les ponts allait suffire. Que je pourrais respirer à nouveau. Que ma vie allait se réinitialiser comme une page blanche. Ce que je n’avais pas prévu, c’est le silence après la tempête. Un silence pas doux du tout. Un silence écrasant.

J’étais seule. Pas juste sans lui. Sans repères, sans voix, sans les morceaux de moi-même qu’il avait arrachés petit à petit.

Il m’avait isolée. De mes amis, de ma famille, de ma propre sœur. Il m’avait fait croire que les autres ne me comprendraient pas, qu’ils me jugeraient, qu’ils me trahiraient. Il m’avait mise dans une cage en verre où lui seul avait le droit d’entrer. Alors, quand j’ai enfin brisé cette cage, il n’y avait plus personne autour.

Je ne savais même plus comment parler. Comment raconter tout ce qui s’était passé, sans qu’on me prenne pour une folle. Je ne savais même pas si c’était vraiment arrivé. Parce que pendant cinq ans, j’avais appris à douter de moi. De mes souvenirs. De mes émotions. De ma douleur.

Et puis, il y avait ce foutu téléphone. Ce vide. Ce silence. Pas de messages. Pas d’insultes. Pas de drame. Juste… plus rien. Et ce rien m’a laissée tétanisée. Sidérée.

J’étais partie, mais pas encore libre.

J’entendais encore sa voix dans ma tête. Sa façon de rire de mes larmes. De nier l’évidence. De justifier ses viols par mes silences. De me rabaisser, subtilement, puis brutalement, puis en s’excusant, toujours. Il avait tissé sa toile dans chaque recoin de mon cerveau.

Je me suis retrouvée là, incapable d’appeler, de sortir, de penser. Le monde tournait, mais pas moi. Moi, je redécouvrais la solitude. Pas celle qui fait du bien. Celle qui pèse, qui gratte, qui écrase.

Et c’est là que j’ai compris que la fin d’une relation toxique n’est pas une fin. C’est un début. Le début d’un deuil. D’un sevrage. D’une reconstruction lente, sale, douloureuse.

Le poison lent : mensonges, relations sexuelles forcées et déni du réel

Il était menteur. Menteur compulsif. Menteur de métier.

Il s’inventait une vie, il récitait ses mensonges avec un tel aplomb qu’on aurait cru qu’il y croyait vraiment. Peut-être qu’il y croyait. Peut-être que se mentir était sa seule façon d’exister. Il racontait n’importe quoi, n’importe comment, et si je doutais, c’est moi qui étais folle, jalouse, fragile. Je devenais l’ennemie de sa fiction.

Mais le pire, ce n’était pas ses histoires rocambolesques. Le pire, c’était ce qu’il faisait passer pour de l’amour.

Quand je ne voulais pas, il insistait. Et si j’insistais sur mon “non”, il passait quand même. Il appelait ça de la passion. Moi, je me vidais de moi-même à chaque rapport qu’il exigeait. Il m’a violée sans violence apparente, mais avec cette brutalité qu’on ne voit que quand c’est trop tard. Et comme je restais, j’ai fini par croire que c’était normal.

Il avait besoin de contrôle, tout le temps. Même dans le sexe. Même dans la douleur. Même dans l’humiliation.

Il m’envoyait des photos de son sexe depuis l’ascenseur de son boulot. Un genre de routine. Pas de contexte. Pas de mots. Juste ça. Comme une marque de territoire, une insulte habillée d’excitation. Il croyait être irrésistible. Il me dégoûtait. Je n’osais même plus ouvrir mes messages en public.

Mais ce n’était pas que sexuel. Il avait besoin de briller, de se sentir supérieur. Et pour ça, il me rabaissait. Devant les autres. Devant mes amis. Devant mes proches. Si je ne connaissais pas une info “générale”, il riait fort, haut, longuement. Il ajoutait toujours une phrase qui piquait :
« Comment tu ne peux connaître ? »
Ou pire :
« Tu ne connais vraiment rien. »

Il avait besoin que je me sente stupide pour se sentir intelligent.

Et moi, à force, je n’osais plus parler. Je souriais pour sauver la face, mais à l’intérieur, je m’effondrais. Il volait ma confiance, goutte après goutte, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien.

Il m’a fait payer des concerts hors de prix, parfois plus de 150 euros chacun — pour partir au bout de 30 minutes. Il m’a raconté vivre avec une autre femme, handicapée, comme si ça pouvait passer. Il parlait encore à son ex, prétendument pour prendre des nouvelles du chien. Il a profité. Épuisé. Et moi, j’encaissais, je justifiais, je me taisais.

Parce qu’à ce stade, j’avais déjà cessé d’exister.

Corps sous tension : anxiété, douleurs physiques, hypervigilance

Je croyais que mon corps allait souffler quand il serait parti. Mais en fait, il s’est mis à hurler.

C’est comme si pendant cinq ans, mon corps avait encaissé pour moi, sans broncher, juste pour survivre. Et quand j’ai enfin quitté cette relation, il a lâché. Il s’est souvenu. Il a tout ressorti. D’un coup.

La première chose, c’était la douleur dans la jambe. Une vieille blessure, un accident en 2017 — j’avais été renversée. Ce jour-là, il avait cru que je blaguais. Il s’était foutu de moi. Et malgré mes souffrances, il m’avait traînée à un concert médiocre, où il m’a abandonnée. Moi, je pouvais à peine marcher. J’avais mal, j’étais déformée de douleur. Il s’en foutait. Il riait. Il brillait. Et moi, je m’éteignais.

Depuis ce jour-là, cette jambe me fait encore souffrir. C’est une douleur étrange, sourde, chronique. Comme un rappel. Un signal. Une cicatrice vivante. Elle ne m’appartient même plus vraiment. Elle est à lui. À ce moment-là. À cette humiliation-là.

Mais il n’y avait pas que cette douleur. Il y avait l’anxiété. L’hypervigilance. L’incapacité à me détendre. Même seule. Même dans un endroit sûr.

Mon cerveau était sur “alerte permanente”. Toujours à guetter le prochain dérapage. Le prochain reproche. Le prochain mensonge. Le prochain silence qui fait mal. Je sursautais pour rien. Je n’arrivais plus à dormir. J’avais mal à la mâchoire à force de la serrer sans m’en rendre compte. Mon ventre se nouait dès que mon téléphone vibrait. J’étais dans un état de guerre sans fin.

Et puis il y avait la fatigue. Pas une petite fatigue. Une fatigue existentielle. Un épuisement qui ne se repose pas. Un genre de poids diffus, écrasant, constant. Dormir ne changeait rien. Sortir non plus. Le monde me paraissait hostile, flou, trop rapide pour moi.

J’avais mal partout, tout le temps, sans explication. C’était comme si mon corps se battait encore contre un ennemi invisible, alors qu’il n’était plus là.

J’ai mis des mois à comprendre que ce n’était pas “dans ma tête”. Que mon corps criait ce que ma bouche n’avait pas su dire pendant trop longtemps.

Et il continue parfois de le faire. Par vagues. Par crises. Mais aujourd’hui, je l’écoute. Je ne le traite plus comme une traîtresse, mais comme une survivante.

L’identité en miettes : perte d’estime, honte, désillusion

Il ne m’a pas seulement volé du temps. Il m’a volé ma perception de moi-même.

Quand je regarde en arrière, je vois une fille qui ne savait plus qui elle était, ni ce qu’elle valait. Une fille qui doutait de tout : de son intelligence, de son humour, de son droit à dire non. Une fille qui, à force d’être niée, avait commencé à se nier elle-même.

Il m’a façonnée à son image. Il avait besoin de se sentir supérieur. Alors, il me rabaissait. Constamment. Subtilement. Violemment. En privé. En public. Devant mes amis, devant ma famille.

Chaque remarque était une lame.
« T’es trop sensible. »
« Tu comprends jamais rien. »
« Heureusement que t’as de beaux seins. »

Je riais parfois, pour sauver la face. Mais dedans, je me répétais ces phrases comme des mantras noirs. Je finissais par y croire. Il n’avait pas besoin de hurler. Il me détruisait en souriant.

Et c’est là que j’ai compris. J’étais tellement dépossédée de ma propre réalité que je ne reconnaissais plus mes propres limites.

Mon estime de moi était un puzzle explosé. Chaque pièce portait une trace de lui : ses critiques, ses mensonges, ses absences, ses humiliations. Même mes souvenirs heureux étaient contaminés. Rien n’était sûr. Rien n’était à moi.

J’avais honte. Honte d’être restée. Honte d’avoir accepté. Honte d’avoir aimé.
Et cette honte-là, elle ne part pas avec la rupture. Elle s’incruste, elle se terre dans les silences, elle ressort dans les insomnies. Elle te fait croire que tu es coupable de ta propre destruction.

Mais petit à petit, je reconstruis. Je recolle les morceaux. Je les regarde bien en face, même ceux qui font mal. Parce qu’ils sont à moi. Parce que je ne suis pas ce qu’il m’a fait.

L’amputation sociale : isolement, rupture familiale, enfermement affectif

Un pervers narcissique ne frappe pas toujours avec les poings. Il frappe avec l’isolement.

Petit à petit, il m’a éloignée de tout ce qui comptait. De mes amis. De mes proches. De ma famille. Il n’a jamais dit “ne les vois plus”. Il était plus habile que ça. Il semait le doute, subtilement :
« Ta sœur, elle ne t’écoute pas vraiment. »
« Tes amis sont jaloux de notre relation. »

Et moi, j’ai commencé à m’isoler toute seule. À annuler des dîners. À mentir sur mes disponibilités. À inventer des excuses pour ne pas sortir. J’étais fatiguée. Vidée. Et je n’avais plus la force de justifier ce que je ne comprenais même pas moi-même.

Il a pris toute la place. Il est devenu mon seul référent. Mon seul miroir. Mon seul bruit. Et comme ce bruit était toxique, je me suis vidée de tout le reste.

Je ne partageais plus rien avec personne. Même mes douleurs, je les gardais. Quand il se moquait de mes souffrances ou de mes “petits bobos”, je finissais par me dire que j’exagérais. Que je n’étais qu’un poids. Que les autres en auraient marre de m’entendre me plaindre. Alors je me suis tue.

Et dans ce silence, j’ai creusé ma propre tombe sociale.

J’ai coupé les ponts avec des gens bien. Des gens qui m’aimaient. Des gens qui voyaient clair en lui et me le disaient. Mais comme je n’étais pas prête à entendre, j’ai préféré les écarter.

Je me suis enfermée dans un couple qui n’en était pas un. Une prison à deux où je n’avais plus de fenêtre vers l’extérieur. Même mon humour avait changé. Je n’osais plus rire fort. Ni pleurer devant les autres. J’étais dans une sorte de quarantaine affective, mais sans fin.

Et quand je suis sortie de cette relation, je ne savais plus comment renouer. Comment regarder ma sœur en face après cinq ans de distance forcée. Comment dire à ma mère que je l’aimais alors que j’avais été absente. Comment réintégrer un monde que j’avais déserté.

Mais petit à petit, elles sont revenues. Ma sœur. Ma mère. Et aujourd’hui, je suis plus proche d’elles que jamais. Parce qu’elles ont compris. Parce qu’elles ont attendu. Parce qu’elles m’ont laissée revenir sans me juger.

Et parce que j’ai compris aussi : ce que cet homme a essayé de m’arracher, je peux le reconstruire.

Revivre malgré les séquelles : couper les liens, reconstruire à mon rythme

J’ai mis du temps à comprendre que couper les ponts ne suffisait pas. Parce qu’il y avait toujours des morceaux de lui dans ma tête. Dans mon corps. Dans mes silences.

Même après la rupture, il m’a poursuivie. Pas physiquement. Pire : émotionnellement. Il a continué à exister à travers mes peurs, mes doutes, mes flashbacks. Il avait laissé une empreinte. Une infection lente. Et tant que je ne la nettoyais pas, elle suppurait.

Je l’ai revu. Une fois. Par faiblesse, par curiosité, par illusion de “clore une boucle”. C’était après mon déménagement dans le Sud. J’allais mieux. J’étais sortie de cette dépression qu’il m’avait infligée. Mais le voir a suffi à tout faire trembler de nouveau. Comme si mon corps se souvenait mieux que moi.

Alors j’ai compris : il ne fallait plus seulement m’éloigner. Il fallait couper. Vraiment. Définitivement. J’ai cessé de répondre. J’ai bloqué les numéros. J’ai supprimé les photos. J’ai trié. Jeté. Brûlé symboliquement. Et surtout, j’ai arrêté de me justifier.

Je n’avais plus besoin de me demander s’il allait mal. Plus besoin de compatir à ses menaces de suicide, à ses chantages affectifs du type :
« Tu ne trouveras jamais mieux que moi. »
Spoiler : si. Moi.

Revivre, pour moi, ça a été une suite de petits gestes. Rien d’héroïque. Rien de spectaculaire. Mais puissants, à leur manière.

  • Sortir sans rendre de compte.
  • Répondre “non” sans m’excuser.
  • Ne plus avoir peur quand mon téléphone vibre.
  • Dire “je ne sais pas” sans être rabaissée.
  • Demander de l’aide sans honte.
  • Écrire tout ça, ici, sans trembler.

Je ne suis pas encore complètement guérie. Peut-être que je ne le serai jamais. Mais je ne suis plus prisonnière. Et ça, c’est déjà immense.

Aujourd’hui, j’avance. À mon rythme. Je ne cherche pas à redevenir celle que j’étais “avant”. Parce qu’avant, j’étais déjà vulnérable. Je veux devenir autre. Plus consciente. Plus solide. Plus libre.

Et je n’ai plus besoin de personne pour ça. Pas de sauveur. Pas de substitut. Juste moi. Enfin.

Ce que j’aurais voulu qu’on me dise plus tôt

Il y a tant de choses que j’aurais voulu entendre, quand j’étais encore avec lui.
Et surtout : “Tu n’es pas folle. Tu n’inventes rien. Ce que tu vis est une violence.”

Mais ce que j’ai surtout entendu, à l’époque, c’était :
« Tu devrais être plus patiente. »
« Si il te ment, quitte le ! »

Alors je suis restée. Et j’ai encaissé. En me disant que si c’était moi le problème, je pouvais sûrement me réparer.

Aujourd’hui, si je pouvais parler à celle que j’étais, je lui soufflerais ces mots, droit dans le cœur :

  • Tu n’as rien à prouver à quelqu’un qui te détruit.
  • L’amour ne devrait jamais faire peur. Ni forcer. Ni faire honte.
  • Les humiliations ne sont pas de l’humour.
  • Les viols conjugaux existent. Même sans coups.
  • Tu n’es pas responsable de ses traumatismes.
  • Tu as le droit d’avoir mal. Tu as le droit de dire non. Tu as le droit de partir.
  • Et tu as le droit de recommencer. À ton rythme. Avec ou sans cicatrices.

J’aurais voulu qu’on me dise aussi que l’après ne serait pas une promenade. Que le corps garde tout en mémoire. Que les nuits seraient longues, les flashs nombreux, les doutes tenaces.

Mais j’aurais voulu qu’on me dise surtout que c’est possible.
Possible de se relever. De ne plus avoir peur. D’oser à nouveau aimer, ou pas. D’être seule sans être vide. D’être vivante.

J’aurais voulu qu’on me dise que sortir d’une relation toxique, c’est aussi renaître. Et que cette renaissance ne ressemble pas à un film, mais à un lent, long, fragile retour à soi.

J’ai quitté l’enfer, et c’est ma plus grande victoire !

Je ne cherche plus à comprendre pourquoi il a fait ce qu’il a fait.
Les monstres n’ont pas besoin de raisons. Ils ont besoin d’occasions. Et moi, j’étais une proie idéale : gentille, fragile, généreuse. Je le suis encore. Mais plus jamais au point de m’oublier pour exister dans les yeux d’un autre.

J’ai mis cinq ans à partir. Et encore plus longtemps à revenir vers moi.

Il m’a brisée, mais il ne m’a pas détruite. Il m’a humiliée, violée, volée, isolée. Mais il ne m’a pas tuée. J’ai failli tomber, j’ai failli m’effondrer, j’ai touché le fond. Et aujourd’hui, je marche. Peut-être bancale. Peut-être lente. Mais debout.

Le jour où je l’ai quitté, en 2019, a été le début de ma libération. Pas spectaculaire, pas immédiate. Mais réelle. C’est le jour où j’ai choisi de ne plus vivre à genoux. Le jour où j’ai dit : plus jamais.

Depuis, je reconstruis. Je guéris. Je trébuche. Et je me relève.
Je vis sans lui. Sans son ombre. Sans ses chaînes. Et je suis fière de chaque pas, même les plus petits.

Ce témoignage, c’est ma pierre. Mon cri. Mon hommage à toutes celles et ceux qui vivent encore enfermés dans l’enfer invisible d’une relation toxique.
Je ne suis pas une héroïne. Juste une femme qui a survécu. Et qui, enfin, apprend à vivre.

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